Le Social Learning vu par Chamilo

Après Epistema/CrossKnowledge et e-Doceo, nous continuons notre exploration du Social Learning avec le LMS Open Source Chamilo, qui continue son chemin 1 an après son démarrage. Cédric Gérard présente le potentiel Social Learning de Chamilo.

Outils et fonctionnalités

Cédric Gérard (CG) : Chamilo possède de nombreux outils de communication et de collaboration utiles à l’enseignement et qui enrichissent la convivialité de la plateforme.

Chamilo propose un réseau social intégré permettant de rechercher et d’ajouter des amis, et de créer des groupes autour de thématiques données. Chaque utilisateur peut envoyer des messages à ses amis, et la liste des cours auxquels l’utilisateur est inscrit, ainsi que celle de ses groupes, sont affichées sur son profil.

Nous avons récemment ajouté la possibilité pour un utilisateur d’ajouter des liens vers ses comptes Facebook, Twitter et LinkedIn.

Dans les outils plus classiques, chaque cours possède sa propre interface de chat, et la création de forums multiples est également très simple.

On compte également l’outil de wiki et de blogs, qui permettent de renforcer les aspects collaboratifs de l’enseignement.

Aperçu

Intégration avec des systèmes externes

CG : Facebook peut difficilement être considéré comme un outil de Social Learning, au contraire de Twitter qui est adopté et âprement défendu par de nombreux pédagogues, et dont l’utilité est largement reconnue.

Dans l’optique de communication vers ces réseaux, les actions et synchronisations à venir se feront probablement toujours du compte Chamilo vers les réseaux externes.

Actuellement, Chamilo permet d’intégrer au sein d’un cours tous types d’éléments basé sur Flash, HotPotatoes, YouTube, SlideShare… On est ici dans une approche ou les outils de Social Learning sont directement intégrés dans le cours et dans la plateforme, sans forcément devoir passer par des liens externes. Cela permet une meilleure assiduité en évitant de devoir quitter la plateforme.

Usages

CG : Le Social Learning fait partie intégrante de Chamilo de par les outils qui y sont présents. Les universités qui sont passées à Chamilo rapportent un intérêt grandissant pour la plateforme et le fait que la plupart des étudiants se connectent durant le weekend pour échanger et communiquer (Université San Ignacio de Loyola).

Cela se fait selon une certaine logique. Plus le nombre d’utilisateurs est élevé, plus la convivialité et le social learning prennent de l’importance au sein des méthodes d’enseignement.

On constate également la création de nouveaux groupes d’échange de savoir par les étudiants eux-mêmes. Au lieu des tableaux d’affichage traditionnels, les clubs et associations postent sur la plateforme, ce qui permet a tout l’établissement d’être au courant de leurs activités au moyen de l’outil de recherche (Académie d’Aix-Marseille, Université Wiener au Pérou).

Nous travaillons aussi avec un groupe spécialisé dans la vente d’électroménagers, qui utilise Chamilo pour la formation de ses vendeurs. Post-formation, Chamilo permet la création de groupes entre gérants de filiales afin d’échanger leurs données et leurs stratégies de vente.

Point de vue

CG : D’un point de vue général, il est risqué de vouloir penser le Social Learning à la place des utilisateurs et d’une certaine manière de l’imposer.

Mais il est  important de donner aux étudiants / employés des outils de learning qui leur permettent de faire du social, pour dépasser la dimension enseignement pur qui peut parfois être rébarbative.

La combinaison idéale est donc de proposer une gamme d’outils de communication et d’échange qui peuvent être désactivés ou activés à loisir au sein de la plateforme, ce que permet Chamilo.

Pour être adoptée par un utilisateur, une plateforme doit être a la fois facile d’utilisation et démontrer son utilité. Chamilo parvient manifestement à accomplir cela, puisqu’en un an il a su convaincre 300.000 utilisateurs en tant que première plateforme totalement open-source intégrant des composantes d’apprentissage social (sans « faux-libre » sous la forme de plugins additionnels payants, ou impossibles à installer!).